Inadaptation des institutions et retard dans la gestion des conflits familiaux
Un système dépassé et générateur de souffrances
Vision archaïque : Les institutions suisses (tribunaux, services sociaux) restent ancrées dans une conception traditionnelle de la famille, ignorant les évolutions sociologiques et scientifiques sur le rôle indispensable des pères et les bénéfices de la garde alternée.
Impact sur les enfants : La relégation de la relation père-enfant provoque des souffrances immédiates et des conséquences durables, affectant leur santé mentale, leur construction psychique, et leur réussite.
Temps de traitement des dossiers : La lenteur judiciaire permet l’installation de situations nuisibles aux enfants et perpétue les injustices, amplifiant les conflits et les souffrances des familles.
Le rôle conflictuel des institutions
Favorisation des conflits : Le système judiciaire, orienté vers le contentieux, pousse les parents à s’opposer plutôt qu’à collaborer, créant une dynamique de « partie défenderesse » qui aggrave les tensions.
Biais financiers : Certains acteurs, comme les avocats en contentieux, bénéficient des conflits prolongés, freinant ainsi les réformes nécessaires.
Coût sociétal : Les conséquences des conflits familiaux mal gérés (dépressions, suicides, coûts médicaux) se chiffrent en milliards, sans prise en compte réelle par le système.
Solutions et pistes d’amélioration
Médiation ordonnée
- Inspirée de la méthode Cochem (Allemagne), elle encourage un accord dès le début du processus de séparation, réduisant les souffrances et les coûts.
- Impliquer tous les acteurs (juges, avocats, médiateurs) dans une démarche collaborative pour protéger l’enfant.
Droit collaboratif
- Utilisé par des avocats formés, il privilégie l’entente plutôt que le conflit.
- Cependant, son adoption reste limitée en Suisse (86 avocats en Romandie début 2023).
Consensus parental
- Généraliser les pratiques favorisant la garde alternée et la coopération parentale, reconnues comme bénéfiques pour l’enfant.
Audition des enfants
Prudence nécessaire : L’audition d’un enfant dans des contextes conflictuels peut aggraver les tensions, surtout si l’enfant est influencé par un parent. Une évaluation minutieuse est essentielle pour préserver son intérêt.
Conclusion
Le système actuel exacerbe les conflits familiaux en s’appuyant sur des pratiques obsolètes et inefficaces. La promotion de la médiation, du droit collaboratif et de méthodes modernes comme la pratique de Cochem pourrait transformer la gestion des séparations, en réduisant les souffrances des enfants et des parents tout en allégeant les coûts pour la société.