Un concept controversé et une reconnaissance en évolution
L’aliénation parentale, définie comme la rupture injustifiée du lien entre un parent et son enfant, est un sujet de débats intenses. La Commission fédérale pour les questions familiales (COFF) a récemment contesté des affirmations sur l’absence de fondement scientifique de ce concept, présentes dans une publication de la Conférence Suisse contre la Violence Domestique (CSVD). Malgré une révision en 2023, la COFF considère ces modifications insuffisantes, citant des études contraires. Alors que des pays comme le Danemark ou l’Allemagne reconnaissent progressivement ce phénomène, il reste absent des classifications officielles de troubles psychiques, renforçant les controverses sur sa légitimité scientifique et juridique.
Impacts psychologiques sur l’enfant et sa famille
L’aliénation parentale peut causer des dommages psychologiques considérables à l’enfant, transformé parfois en « enfant soldat » manipulé pour rejeter un parent. Ce phénomène, comparé à des formes d’emprise comme le harcèlement moral ou les sectes, mène à des conflits de loyauté et des traumatismes durables. Selon les experts, ses manifestations varient de désaffections modérées à des rejets sévères marqués par des croyances erronées et des comportements paranoïaques. Non traité, ce syndrome peut engendrer à l’âge adulte des troubles comme la dépression, des psychoses ou une faible estime de soi.
La nécessité d’une sensibilisation et d’une législation adaptées
Face à ce problème complexe, des experts comme le Dr Antonio Andreoli appellent à des réformes législatives pour mieux protéger les victimes et dissuader les comportements aliénants. Par ailleurs, une meilleure formation des professionnels encadrant les divorces est essentielle pour détecter et gérer les cas d’aliénation parentale. La Journée mondiale pour la sauvegarde du lien parental, chaque 25 avril, rappelle l’importance de préserver ce lien crucial pour l’équilibre psychique et émotionnel des enfants. Une sensibilisation accrue pourrait contribuer à limiter les effets destructeurs de ce phénomène sur les familles.